De la formation au métier de père.
On ne prépare pas les hommes à accoucher. Alors quand dans la salle d’attente du gynécologue (avertissement : quand sa femme est enceinte, l’homme aussi va chez le gynéco) je vis une affichette rose pâle accrochée au mur annonçant des cours de formation intitulés « Séances futurs pères » et sous-titrée « les réponses aux questions que les futurs pères se posent », je cédai à mon attirance pour les solutions-miracles à toutes les énigmes de l’existence (du maillot qui fait gagner tous les matchs jusqu’au manuel de bricolage qui accroche lui-même les étagères) et m’inscrivis avec satisfaction à une UV dont l’objet d’étude, après des années perdues à assister à des enseignements aussi indispensables que « Euromanagement », « Espace mondial » ou « métaphysique contemporaine », me semblait investie d’une indéniable portée pratique : devenir père.